Journal ouvert le 22 mars 2020, clos le 10 mai, rouvert le 29 octobre, clos à nouveau le 14 décembre 2020
dimanche 5 avril 2020
Le pays glacé du Nord Ouest
Intéressante cette série de 10 documentaires sur le passage du Nord Ouest. Je suis fasciné par les contrées arctiques. Au fil des épisodes, on suit à l'occasion les visiteurs du Nord-Canada qui deviennent plus nombreux, compte tenu du réchauffement climatique.
Ne pas se laisse dissuader par le trio de retraités suédois grincheux des premiers épisodes : ils doivent sortir au quatrième épisode, faute de bonne préparation. Il ne suffit pas d'être Suédois pour attaquer le passage du Nord Ouest, même au XXI° siècle. Stockholm est à 59° de latitude (48.5° pour Paris), alors que nous parlons de la latitude de 74° (Resolute Bay, par exemple, même si nous sommes encore loin de 1 700 km du pole nord)
Pour le reste, on suit les autres visiteurs contemporains, quel que soit leur motif, les traces laissées ( souvent tragiques - des explorateurs du passé et on entend les peuples qui y habitent depuis des siècles.
A suivre.
Le blog avait consacré une publication sur le Nunavut en 2008.
samedi 4 avril 2020
vendredi 3 avril 2020
jeudi 2 avril 2020
mercredi 1 avril 2020
Divertissement
Lu et relu le principal fragment de Pascal sur le divertissement retrouver dans son contexte (la citation connue est signalée en gras)
Divertissement.
Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achète une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville. Et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Etc.
Mais quand j’ai pensé de plus près et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs j’ai voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective et qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près.
Quelque condition qu’on se figure, où l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde. Et cependant, qu’on s’en imagine accompagné de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher. S’il est sans divertissement et qu’on le laisse considérer et faire réflexion sur ce qu’il est, cette félicité languissante ne le soutiendra point. Il tombera par nécessité dans les vues qui le menacent des révoltes qui peuvent arriver et enfin de la mort et des maladies, qui sont inévitables. De sorte que s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voilà malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets qui joue et qui se divertit.
De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si recherchés. Ce n’est pas qu’il y ait en effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie béatitude soit d’avoir l’argent qu’on peut gagner au jeu ou dans le lièvre qu’on court, on n’en voudrait pas s’il était offert. Ce n’est pas cet usage mol et paisible et qui nous laisse penser à notre malheureuse condition qu’on recherche ni les dangers de la guerre ni la peine des emplois, mais c’est le tracas qui nous détourne d’y penser et nous divertit.
[Références : Fragment Divertissement n° 4 / 7 – Papier original : RO 139, 210, 209, 217-2 et 133
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Divertissement n° 186 p. 53 à 57 v° / C2 : p. 76 à 81
Éditions de Port-Royal : Chap. XXVI - Misère de l’homme : 1669 et janv. 1670 p. 203-217 / 1678 n° 1 à 3 p. 198-211
Éditions savantes : Faugère II, 31, II / Havet IV.2 / Michaut 335 / Brunschvicg 139 / Tourneur p. 205-3 / Le Guern 126 / Lafuma 136 / Sellier 168]
mardi 31 mars 2020
Les artistes du confinement (4) : Chardin
Y a-t-il une toile de Chardin qui représente autre chose que les intérieurs, portraits ou nature morte ?
On ne croit pas. Confiné toute sa vie ?
On peut reprendre donc ce message de 2007 : Le Blog de Denis Quéva: Ceci n'est pas un bocal d'olives:

De Chardin, on voudrait montrer toutes les natures mortes, adorables de délicatesse, d'humilité et de talent. Une banalité très étudiée avec l'air de pas y toucher. Voyez mes blancs, voyez mes transparents, mes volumes et mes reflets : juste quelques esquisses, quelques exercices de style à peine terminés. D'ailleurs, je n'ai même pas peint le fond du tableau et le sujet est trivial...
Ah oui, Monsieur Chardin, et comment se fait-il que la représentation de vos ustensiles de cuisine et accessoires de l'office, si anodine dites-vous, confine en permanence au chef d'oeuvre ?




On ne croit pas. Confiné toute sa vie ?
On peut reprendre donc ce message de 2007 : Le Blog de Denis Quéva: Ceci n'est pas un bocal d'olives:

De Chardin, on voudrait montrer toutes les natures mortes, adorables de délicatesse, d'humilité et de talent. Une banalité très étudiée avec l'air de pas y toucher. Voyez mes blancs, voyez mes transparents, mes volumes et mes reflets : juste quelques esquisses, quelques exercices de style à peine terminés. D'ailleurs, je n'ai même pas peint le fond du tableau et le sujet est trivial...
Ah oui, Monsieur Chardin, et comment se fait-il que la représentation de vos ustensiles de cuisine et accessoires de l'office, si anodine dites-vous, confine en permanence au chef d'oeuvre ?




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