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lundi 14 décembre 2020

Sur la Playlist : Gottfried Finger, ou Godfrey Finger

 




Finger est quasi-inconnu en France, même s'il s'agit d'un authentique européen à la sauce du XVIII° siècle. On est toujours frappant par les voyages et séjours différents de ces musiciens de l'époque baroque parcourant l'Europe dans tous les sens, à l'époque où seuls le cheval ou le bateau pouvaient transporter les voyageurs.

Ainsi de Finger, né en Moravie - actuellement République tchèque : on trouve sa trace ensuite à Munich, Londres, Breslau - l'actuelle Wroclaw en Pologne - Vienne, Berlin, Innsbruck, Heidelberg, Mannheim, là où il est mort. 

On trouvait dans toutes ces villes assez de Cours royales ou princières à distraire et à cultiver. Finger a été accueilli notamment à celle de Jacques II, roi d'Angleterre, le dernier des Stuart qui dut fuir en France sous l'aile de Louis XIV, mais Finger de l'a pas suivi. Il y avait sans doute beaucoup trop de concurrence autour de Versailles, ou trop de courbettes à présenter au grand et infernal Jean-Baptiste (Lully), chef de la musique en France de l'époque. 

Ces beaux albums récents se trouvent en totalité sur YouTube. Etonnant, mais tant mieux ! La musique de Finger est limpide, instruite et altière mais toute aussi légère et gaie. Rien à voir avec les lourdeurs et solennelles pompes lullistes. 

Un régal pour l'oreille et l'esprit, si loin des horreurs et de la morosité de l'époque... au final, celles de toutes les époques. Parfait pour une sortie de confinement.



vendredi 30 octobre 2020


Taux de lits d'hôpitaux par 100 000 habitants. Qui l'eut cru : la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et tant d'autres font bien mieux que la France. Evidemment, le développement de 'l'ambulatoire' peut expliquer des taux assez bas, et ne signifie pas forcément un manque de moyens. Mais en cas d'épidémie nécessitant de l'hospitalisation, l'ambulatoire trouve ses limites. Nous y sommes. 

Confinement, saison 2 : mode d'emploi


 

dimanche 10 mai 2020

Mise à jour

Soyez prudents, l'épidémie continue... Ce blog s'arrête,  mais le blog des jours ordinaires reprendra, en espérant ardemment que ce blog ne soit plus jamais alimenté.



samedi 9 mai 2020

En guise de bilan

Le déconfinement, limité mais réel, approche. Ce blog s'arrêtera donc demain.

Pour mémoire, on distinguera deux documents significatifs. D'une part ce récit de malade. Il s'agit d'une journaliste de France 3 Bourgogne-Franche Comté qui traduit bien l'expérience concrète de tous ces malades non hospitalisés, qui ont dû vivre avec le COVID-19 chez eux.

Elle indique que beaucoup de symptômes n'étaient pas décrits du tout, et qui ont déboussolé l'approche de la maladie et du malade. Et encore ces symptômes étaient différents et d'intensité différente selon les personnes, sans que la littérature médicale existante ni un traitement éprouvé ne puissent aider, hélas, même au XXI° siècle.


D'autre part, le deuxième document montre également à quel point ce virus était peu connu, et donc potentiellement bien plus dangereux qu'il a été présenté au début de l'épidémie.

L'épidémie n'est pas encore finie, et toutes les conséquences doivent encore être tirées, à chaud et à froid. On peut espérer que la folie humaine n'en était pas la seule responsable, mais on en doute tellement...



vendredi 8 mai 2020

Formidables GAFAM

On avait noté que les Google, Facebook et autres n'avaient pas brillé pour leurs initiatives pendant l'épidémie, malgré leurs moyens immenses... sauf à se gaver encore plus !

La preuve :


mercredi 6 mai 2020

Les artistes du confinement (9) : Pieter Claesz

Nous sommes encore dans le siècle d'or hollandais. Pieter Claesz n'a peint que des natures mortes, mais bien plus sobres et dépouillées que celles de Heem, dont il est un contemporain. 

Il offre un échantillon parfait de la vaisselle de l'époque, et ses tables dépouillées lui  permettent de jouer avec les reflets. 

Pieter Claesz est un artiste du quotidien, mais parfait dans son genre.

On peut trouver une partie de ses tableaux sur cette page.














lundi 4 mai 2020

Champion (la suite)

Oui, oui ! Après un éclaireur il y a quelques jours, toute la troupe est arrivée pendant ce WE et fait le tour de la résidence d'été sous la gouttière.


dimanche 3 mai 2020

Playlist du jour : Idir

Concert du 4 janvier 2018 à Alger. Hamid Cheriet, dit Idir, est mort hier. Il portait haut la culture berbère.



Voici les paroles de sa chanson fétiche en langue berbère (Tamazight), avec la traduction. Cette langue peut utiliser l'alphabet latin, arabe ou un alphabet spécifique (Tifinagh, ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵖ , voir en fin de publication); En Algérie, le Tamazight est transcrit souvent en alphabet latin, comme ci-dessous.


A Vava Inova (Mon Petit Papa)

Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte

Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets

Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba

Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi

Amghar yedel deg wbernus
Le vieux enroulé dans son burnous

Di tesga la yezzizin
A l'écart se chauffe

Mmis yethebbir i lqut
Son fils soucieux de gagne pain

Ussan deg wqarru-s tezzin
Passe en revue les jours du lendemain

Tislit zdeffir uzetta
La bru derrière le métier à tisser

Tessallay tijebbadin
Sans cesse remonte les tendeurs des fils

Arrac ezzin d i tamghart
Les enfants autour de la vieille

A sen teghar tiqdimin
S'instruisent des choses d'antan

Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte

Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets

Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba

Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi

Tuggi kecment yehlulen
La neige s'est entassée contre la porte

Tajmaât tettsargu tafsut
L'"ihlulen" (la bouillie) bout dans la marmite

Aggur d yetran hejben
La "tajmaât" (l'assemblée locale) rêve déjà au printemps

Ma d aqejmur n tassaft
La lune et les étoiles demeurent claustrées

Idegger akken idenyen
La bûche de chêne remplace les claies

Mlalen d aït waxxam
La famille rassemblée

I tmacahut ad slen
Prête l'oreille au conte

Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte

Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets

Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba

Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi



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On ne résiste pas à ajouter la graphie inaccoutumée du Tifinagh. 

samedi 2 mai 2020

Le cimetière des Empires : l'Afghanistan

Il faut s'intéresser à cette planète étrange qu'est l'Afghanistan, évoquant peu de choses précises, mais  fascinantes, historiquement et géographiquement capitales : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, la Bactriane et la Sogdiane, l'Hindou Kouch et le fleuve Amou-Daria... sans parler de Zarathoustra, l'ensemble abreuvant une histoire récente tumultueuse et tragique. Et ce n'est pas fini.

C'en est l'occasion avec le magnifique travail présenté sur Arte en quatre parties sur l'Afghanistan, commençant par les années 1960 avec le règne du roi Mohammed Zaher, alternant énorme documentation - photographique, audio, cinématographique - et interventions d'acteurs du temps.

On a pu dénommer ce pays comme le cimetière des Empires : bordé d'Empires ou envahi par les Empires, il fut aussi tous leur plaie suppurante.  On en sait encore quelque chose.





Péché originel


La question des masques de protection contre le virus sera le péché originel du mauvais traitement de l'épidémie : habiller la pénurie avec de vaines arguties qui ont fait long feu. En période de crise, il ne faut pas tricher avec la réalité, sauf à être sanctionné fortement par l'opinion.

Voici, en sévère retour de bâton, le communiqué cosigné par l'ensemble des Conseils de l'ordre des professions de santé d'avant hier. C'est malin.



vendredi 1 mai 2020

Les séries du confinement (5)

Les séries défilent, remplissant leur fonction de divertissement essentiel surtout quand l'inquiétude est encore partout.

Mais encore faut-il qu'elles puissent aussi apporter un peu plus. Dans le genre, voici les deux nouvelles séries entamées, assez intelligentes pour ne pas trop se culpabiliser.

Voici d'abord Belgravia, série très british, dont l'argument de vente est qu'elle a été créée par les mêmes que Downton Abbey. Evidemment, cela arrête l'attention.

Nous sommes presque un siècle plus tôt que Downton Abbey, au milieu du XIX° siècle. Il y a un air de famille : musique du générique, jeu analogue entre domestiques et leurs maîtres. La reconstitution du Londres de l'époque est impeccable, les acteurs sont parfaits... à suivre qu'au bout de la première saison.



Ensuite, on avait loupé en son temps dix pour cent, c'est donc l'occasion.

On n'est pas déçu. Les artistes jouant leur propre jeu permettent d'accéder à un autre regard par la mise en abîme du star system français. La narration est peut être un peu alourdie par le recours souvent à la dissimulation, à la manipulation et au mensonge. Mais c'est peut-être la marque principale du milieu concerné. Hélas.




jeudi 30 avril 2020

Les artistes du confinement (8) : Jan Davidszoon de Heem

La Nature morte et la Vanité sont des genres picturaux majeurs du XVII° siècle hollandais, liés évidemment à ces opulents intérieurs bourgeois déjà évoqués dans cette série sur les artistes du confinement.

Fils et père de peintres, Jan Davidszoon de Heem y a consacré toute sa vie. Ses tableaux se retrouvent dans tous les musées de l'Europe, grands et petits. En effet et par exemple, on trouve une nature morte au homard dans le musée local à La Fère, dans l'Aisne. Bon appétit à vous !

On ne connait de lui aucun tableau d'extérieur, aucun portrait, aucune scène de genre, aucun paysage... Il mérite donc manifestement la qualification d'artiste du confinement












mercredi 29 avril 2020

Playlist du jour : Martin Marais, côté opéra

On connait Martin Marais compte tenu des 600 pièces de viole de gambe qu'il a composées. Rien que ça. 

On ne connaissait pas ses autres opus. Cela fut la peine d'écouter aujourd'hui les suites d'un de ses opéras, Alcyone : musique suave, apaisante, parfaitement harmonique, encore une fois très éloignée des pompes de Versailles, où il a été pourtant si longtemps du temps du Grand Roi, qui l'a entendu jouer souvent - il avait 18 ans de moins que Louis XIV.

On en ressort une douce sérénité de l'âme, comme on aurait pu dire à l'époque.. Parfait pour la 45° journée du confinement !

Martin Marais a eu 19 enfants dont 16 d'entre eux ont laissé une trace dans les chroniques. Son père était un simple cordonnier parisien.





Confinement allégé

Déconfinement progressif tel qu'il est annoncé hier, à partir du 11 mai... si tout va bien 😇


lundi 27 avril 2020

Champion


Ce matin dans le jardin, l'oreille est arrêtée par un pépiement suraigu, puis par le frottement des plumes sur le zinc de la gouttière... Oui , oui : un éclaireur est là, pour faire le tour du nid oublié pendant la mauvaise saison. 

Après des milliers de kilomètres, leurs rondes hurlantes vont arriver bientôt et animer le ciel désormais presque vide. On ne les attendait jamais autant !

Confinement, vous parliez de confinement ?




samedi 25 avril 2020

La cathédrale des savoirs



Un des plus anciens établissement d'enseignement supérieur - fondé en 1530, le Collège de France vient d'indiquer qu'il a mis en ligne 10 000 documents audiovisuels, comprenant tous les cours des toutes disciplines.

Institution tout à fait originale, publique, elle dispense des cours d'excellence dans tous les champs de la connaissance. On peut assister à ses cours sans inscription et tout à fait gratuitement.

Voici une belle danseuse de la République. Non ?