Soyez prudents, l'épidémie continue... Ce blog s'arrête, mais le blog des jours ordinaires reprendra, en espérant ardemment que ce blog ne soit plus jamais alimenté.
Journal ouvert le 22 mars 2020, clos le 10 mai, rouvert le 29 octobre, clos à nouveau le 14 décembre 2020
dimanche 10 mai 2020
samedi 9 mai 2020
En guise de bilan
Le déconfinement, limité mais réel, approche. Ce blog s'arrêtera donc demain.
Pour mémoire, on distinguera deux documents significatifs. D'une part ce récit de malade. Il s'agit d'une journaliste de France 3 Bourgogne-Franche Comté qui traduit bien l'expérience concrète de tous ces malades non hospitalisés, qui ont dû vivre avec le COVID-19 chez eux.
Elle indique que beaucoup de symptômes n'étaient pas décrits du tout, et qui ont déboussolé l'approche de la maladie et du malade. Et encore ces symptômes étaient différents et d'intensité différente selon les personnes, sans que la littérature médicale existante ni un traitement éprouvé ne puissent aider, hélas, même au XXI° siècle.
D'autre part, le deuxième document montre également à quel point ce virus était peu connu, et donc potentiellement bien plus dangereux qu'il a été présenté au début de l'épidémie.
L'épidémie n'est pas encore finie, et toutes les conséquences doivent encore être tirées, à chaud et à froid. On peut espérer que la folie humaine n'en était pas la seule responsable, mais on en doute tellement...
vendredi 8 mai 2020
mercredi 6 mai 2020
Les artistes du confinement (9) : Pieter Claesz
Nous sommes encore dans le siècle d'or hollandais. Pieter Claesz n'a peint que des natures mortes, mais bien plus sobres et dépouillées que celles de Heem, dont il est un contemporain.
Il offre un échantillon parfait de la vaisselle de l'époque, et ses tables dépouillées lui permettent de jouer avec les reflets.
Pieter Claesz est un artiste du quotidien, mais parfait dans son genre.
On peut trouver une partie de ses tableaux sur cette page.
mardi 5 mai 2020
lundi 4 mai 2020
dimanche 3 mai 2020
Playlist du jour : Idir
Concert du 4 janvier 2018 à Alger. Hamid Cheriet, dit Idir, est mort hier. Il portait haut la culture berbère.
Voici les paroles de sa chanson fétiche en langue berbère (Tamazight), avec la traduction. Cette langue peut utiliser l'alphabet latin, arabe ou un alphabet spécifique (Tifinagh, ⵜⵉⴼⵉⵏⴰⵖ , voir en fin de publication); En Algérie, le Tamazight est transcrit souvent en alphabet latin, comme ci-dessous.
A Vava Inova (Mon Petit Papa)
Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi
Amghar yedel deg wbernus
Le vieux enroulé dans son burnous
Di tesga la yezzizin
A l'écart se chauffe
Mmis yethebbir i lqut
Son fils soucieux de gagne pain
Ussan deg wqarru-s tezzin
Passe en revue les jours du lendemain
Tislit zdeffir uzetta
La bru derrière le métier à tisser
Tessallay tijebbadin
Sans cesse remonte les tendeurs des fils
Arrac ezzin d i tamghart
Les enfants autour de la vieille
A sen teghar tiqdimin
S'instruisent des choses d'antan
Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi
Tuggi kecment yehlulen
La neige s'est entassée contre la porte
Tajmaât tettsargu tafsut
L'"ihlulen" (la bouillie) bout dans la marmite
Aggur d yetran hejben
La "tajmaât" (l'assemblée locale) rêve déjà au printemps
Ma d aqejmur n tassaft
La lune et les étoiles demeurent claustrées
Idegger akken idenyen
La bûche de chêne remplace les claies
Mlalen d aït waxxam
La famille rassemblée
I tmacahut ad slen
Prête l'oreille au conte
Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
O fille Ghriba je le crains aussi
O fille Ghriba je le crains aussi
.
On ne résiste pas à ajouter la graphie inaccoutumée du Tifinagh.
Cet alphabet rappelle l'ancien alphabet phénicien
samedi 2 mai 2020
Le cimetière des Empires : l'Afghanistan
Il faut s'intéresser à cette planète étrange qu'est l'Afghanistan, évoquant peu de choses précises, mais fascinantes, historiquement et géographiquement capitales : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, la Bactriane et la Sogdiane, l'Hindou Kouch et le fleuve Amou-Daria... sans parler de Zarathoustra, l'ensemble abreuvant une histoire récente tumultueuse et tragique. Et ce n'est pas fini.
C'en est l'occasion avec le magnifique travail présenté sur Arte en quatre parties sur l'Afghanistan, commençant par les années 1960 avec le règne du roi Mohammed Zaher, alternant énorme documentation - photographique, audio, cinématographique - et interventions d'acteurs du temps.
On a pu dénommer ce pays comme le cimetière des Empires : bordé d'Empires ou envahi par les Empires, il fut aussi tous leur plaie suppurante. On en sait encore quelque chose.
Péché originel
La question des masques de protection contre le virus sera le péché originel du mauvais traitement de l'épidémie : habiller la pénurie avec de vaines arguties qui ont fait long feu. En période de crise, il ne faut pas tricher avec la réalité, sauf à être sanctionné fortement par l'opinion.
Voici, en sévère retour de bâton, le communiqué cosigné par l'ensemble des Conseils de l'ordre des professions de santé d'avant hier. C'est malin.
vendredi 1 mai 2020
Les séries du confinement (5)
Les séries défilent, remplissant leur fonction de divertissement essentiel surtout quand l'inquiétude est encore partout.
Mais encore faut-il qu'elles puissent aussi apporter un peu plus. Dans le genre, voici les deux nouvelles séries entamées, assez intelligentes pour ne pas trop se culpabiliser.
Voici d'abord Belgravia, série très british, dont l'argument de vente est qu'elle a été créée par les mêmes que Downton Abbey. Evidemment, cela arrête l'attention.
Nous sommes presque un siècle plus tôt que Downton Abbey, au milieu du XIX° siècle. Il y a un air de famille : musique du générique, jeu analogue entre domestiques et leurs maîtres. La reconstitution du Londres de l'époque est impeccable, les acteurs sont parfaits... à suivre qu'au bout de la première saison.
Ensuite, on avait loupé en son temps dix pour cent, c'est donc l'occasion.
On n'est pas déçu. Les artistes jouant leur propre jeu permettent d'accéder à un autre regard par la mise en abîme du star system français. La narration est peut être un peu alourdie par le recours souvent à la dissimulation, à la manipulation et au mensonge. Mais c'est peut-être la marque principale du milieu concerné. Hélas.
On n'est pas déçu. Les artistes jouant leur propre jeu permettent d'accéder à un autre regard par la mise en abîme du star system français. La narration est peut être un peu alourdie par le recours souvent à la dissimulation, à la manipulation et au mensonge. Mais c'est peut-être la marque principale du milieu concerné. Hélas.
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